Sous la présidence du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF), le groupement Inter-Patronal du Cameroun (GICAM), avec l’appui technique de l’ETD-BP de Yaoundé, a procédé au lancement officiel le mercredi 14 juin 2017, dans la salle de Conférences du GICAM (Douala), d’une série de conférences thématiques sur le renforcement de capacités des femmes d’affaires du Cameroun. Celle-ci constitue la deuxième étape des appuis apportés par le BIT au GICAM et aux femmes d’affaires du Cameroun dans le cadre des activités du biennium à l’intention des employeurs.
Outre le Secrétaire Exécutif du GICAM, l’assistance a suivi avec intérêt l’allocution de Mme la Directrice de l’ETD-BP, de la représentante du Gouverneur et de la représentante de Mme le Ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF).
L’ouverture officielle a été suivie d’une présentation introductive des conférences par la Consultante chargée de les préparer, et d’élaborer le document de plaidoyer attendu par le GICAM, le BIT et les femmes d’affaires.
Au terme de cette activité d’échange et partage, outre l’élaboration d’un document de plaidoyer pour la formation de l’entrepreneuriat féminin au Cameroun, les femmes d’affaires du Cameroun pourront tirer profit de l’arsenal juridique et institutionnel visant l’entrepreneuriat féminin au Cameroun.
Ce lancement a donné lieu au démarrage de la première conférence thématique qui a eu lieu le jeudi 15 juin dans la salle de conférence du GICAM. Celle-ci a connu la participation de plus de 200 femmes d’affaires. Toute la journée durant, les femmes d’affaires ont suivi des exposés portant sur :
- Femme entrepreneure : l’auto emploi, une carrière spécifique !
- En quoi un accompagnement en développement personnel est une réponse efficace pour relever le défi d’être femme, dirigeante, mère, épouse ?,
- Prendre ma place, trouvez ma place, me faire une place malgré ou grâce à mes quatre identité (femme, dirigeante, mère, épouse).
- En quoi le regard de la société sur la place de la femme m’empêche de me déployer en tant qu’entrepreneure ? Quels sont ces regards ?
- Comment pouvons-nous faire des hommes nos partenaires dans la réussite de ce défi ?
- Vie privée, vie professionnelle. De quoi avons-nous besoin pour harmoniser ces deux pans de nos vies ?
- Entreprendre et diriger m’a transformé en tant que femme. Qu’est-ce que je veux garder, développer dans ce changement positif pour moi. Qu’est ce qui ne me convient pas et que je ne veux plus ?
Ce fut fût loccasion d’une belle moisson d’idées, de recommandations vers l’élaboration du document de plaidoyer tant les femmes se sont ouvertes les unes aux autres sur les différentes questions, sans retenu mais de façon franche, constructive et responsable.
Le mercredi 21 juin a eu lieu la deuxième session des conférences. Celle-ci a porté spécifiquement sur le développement personnel des femmes d’affaires. 90 entrepreneures, regroupant des bayam selam (revendeuses), commerçants et commerçantes des marchés. Les participantes ont planché sur le thème de l’identité de la femme entrepreneure. Un coach en développement personnel a proposé aux 90 étudiants d’un jour des exercices en binôme sur le thème de qui suis-je ? Des exercices collectifs pour découvrir heure après heure son identité, ce à quoi je participe en tant qu’entrepreneure dans mon pays, en Afrique et dans le monde. Un temps d’enseignement sur sa responsabilité à clarifier mon projet d’entreprise et répondre à la question « qu’est-ce que je veux vraiment en tant que femme et entrepreneure ? »
En plus des sourires, des témoignages poignants des mots prononcés par ces 90 auditeurs : « je ne me souviens pas d’un jour où j’ai pris du temps pour moi, m’occuper de moi, me relaxer et clarifier celle que je suis, un nouveau départ », « une vrai guérison », « je me sens courageuse, forte avec plein d’énergie pour agir ». Ceci en dit long sur l’intérêt des femmes. Les participantes ont exprimé une profonde reconnaissance et gratitude pour le GICAM et le BIT.
Des prochaines sessions de conférences thématiques sont prévues. Elles devront traiter d’autres thèmes d’une importance singulière pour l’avenir de la femme au Cameroun et dans le monde.
