Promotion de l’Esprit d’Entreprise en Milieu Jeunes (PE2MJ) :les jeunes camerounais appelés à devenir des patrons
Dans le but de stopper la progression du chômage, l’Agence de promotion des petites et moyennes entreprises s’associe avec les ministères concernés pour inculquer aux jeunes les ficelles du business.
Il est question d’amener la jeunesse à oser entreprendre. C’est en tout cas la mission assignée à une trentaine de jeunes tirés de diverses administrations publiques, par l’Agence de promotion des investissements (APME). C’était dans le cadre du lancement, le 12 mai 2016 à Yaoundé, du Programme de promotion de l’esprit d’entreprise en milieu jeunes (Pe2mj). L’initiative vise entre autres à susciter des vocations chez les jeunes, conseiller et assister les porteurs d’idées et de projets. Pour ce faire, la trentaine de jeunes retenus, reçoivent une formation à l’Ecole nationale supérieure polytechnique de Yaoundé. Après cette formation, ils doivent ensuite organiser des campagnes de sensibilisation sur les opportunités liées à l’entrepreneuriat, lancer un appel à projets pour en retenir les meilleurs, accompagner les promoteurs dans tout le processus (Incubation, pépinière, etc.) jusqu’à l’installation. De plus, des ateliers thématiques pour les entrepreneurs tels que les startups sont prévus. Tout cela avec le soutien de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). Elle qui, a-t-on appris, apporte son «Know How», en l’occurrence une méthodologie «Goal» axée sur le développement des compétences de l’esprit d’entreprise chez les jeunes : créativité, motivation, direction, communication et résilience. Selon l’APME, le Pe2mj concerne toute la jeunesse. C’est-à-dire de tous les âges, de tous les niveaux d’enseignement ou d’éducation. 237online.com Grâce à ce Programme, «ils verront les choses différemment, ils apprendront à avoir confiance en eux, à exercer le métier de leur choix, à devenir leur propre patron, à être des créateurs de richesses et d’emplois, tout en contribuant plus dignement à l’édification du pays». Par ailleurs, les promoteurs des PME devront bénéficier des facilités de partenariat avec de grandes entreprises. «Nous n’attendons pas les jeunes porteurs de projets. Nous allons inciter les jeunes à créer car il y a des entrepreneurs dormants au sein de la jeunesse camerounaise», a affirmé Jean Marie Louis Badga, directeur général de l’APME. Et Laurent Serges Etoundi Ngoa de conclure : «il ne s’agit ni plus ni moins que d’une opération qui vise à changer les mentalités de nos jeunes, en leur montrant qu’ils peuvent eux-mêmes se prendre en charge quel que soit leur âge ou leur niveau sociale. Tout simplement en osant entreprendre». Et il y a urgence. Certes, le taux de chômage se situe légèrement au-dessus de 13% au Cameroun selon le Bureau international du travail. Mais l’Institut national de la statistique, précise que 75% des jeunes âgés entre 17 et 40 ans sont à la recherche d’un emploi. Du fait de la rareté des postes à pourvoir, 92% de ces jeunes gens s’insèrent plus facilement dans l’économie informelle. Le taux de chômage se situe au-dessus de 13%. Consciente de la rareté de l’emploi, l’Agence de promotion des petites et moyennes entreprises (APME) a décidé de jouer sa partition en s’associant avec les ministères concernés pour résoudre le problème de chômage en milieu jeunes. D’où le Programme de promotion de l’esprit d’entreprise en milieu jeunes (PE2MJ), lancé lundi à Yaoundé par le ministre des Petites et Moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (MINPMEESA), Laurent Serge Etoundi Ngoa. C’était en présence du ministre de la Jeunesse et de l’Education civique, Mounouna Foutsou, des représentants de certains départements ministériels, des ministères en charge des Enseignements secondaires, de l’Enseignement supérieur et de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
Plus de 1120 jeunes accompagnés et formés
Il a été déployé dans huit (08) régions et qui a accompagné plus de 1120 jeunes. Il s’est enrichi de rencontres avec des populations des zones rurales avec des interventions dans des lieux jusque là, inexplorés tels qu’à Mandjack dans le Nyong et Kelle. les formateurs ont pu ainsi renforcer les compétences des jeunes.